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Appel à communications > 3. Phénomènes émergents de la mobilité

Phénomènes émergents de la mobilité

Si la mobilité est une constante dans l'histoire de l’humanité, l’évolution des modes de vie influe sur les façons que chacun a de se déplacer. En la matière, ce qui a probablement le plus marqué le 21e siècle, ce sont les nouvelles technologies de communication et leur impact sur les mobilités des individus ; s’y substituant parfois, les induisant d’autres fois. Comment ces mobilités se réinventent alors dans un environnement technologique où il semble possible d’avoir accès à tout sans bouger ? Comment ces technologies peuvent au contraire faciliter, voire occasionner ces mobilités ? 

Depuis peu, l’un des faits marquants qui a également bouleversé les mobilités est sans conteste la pandémie de la Covid-19. Les conditions strictes imposées pour réduire les déplacements ont changé les territoires de vie des individus et ont fait expérimenter un usage plus systématique du numérique. Comment ces restrictions ont impacté la mobilité, non seulement pendant la pandémie où le maître mot était de rester chez soi, mais aussi et peut-être surtout après ? Ces restrictions ont-elles développé d’autres formes de mobilités (ou d’immobilisme) qui pourront perdurer même après la Covid-19 ? L’une des adaptations à la Covid-19 aura été le développement du télétravail, dont l’une des caractéristiques est l’immobilisme (ou la non-mobilité) ou à tout le moins, une adaptation de nos comportements de mobilité. Quelles sont les catégories professionnelles, les secteurs d’activités les plus touchés par le télétravail ? Quel avenir pour le télétravail après la Covid-19 ?

D’autres phénomènes non moins importants ont également marqué les mobilités ces dernières années. Sans être exhaustif on peut notamment citer la mobilité induite par le changement climatique, ou l’émigration urbaine. Traditionnellement ce sont les migrations vers les villes (exode rural) qui sont les phénomènes marquants des migrations. Mais ces dernières décennies c’est l’émigration urbaine, c’est-à-dire la migration des urbains vers les campagnes, qui se développe. Qui sont par ailleurs les différents migrants appelés sous une même dénomination de néo-ruraux ?

Du fait de contrainte ou pour la recherche permanente du mieux vivre, les individus sont en outre amenés à profiter simultanément de plusieurs espaces de vie. Les notions de multirésidentialité, de résidentialité plurilocale, de translocalité, etc., ont ainsi émergé. Pour autant, toutes ces terminologies ne peuvent exister que par la pratique de certaines formes de mobilités. Quels types de mobilités sont alors liés à chacun de ces concepts ?  Ces mobilités concernent-elles des catégories spécifiques de populations ? Peut-on quantifier ces formes de mobilités ? Ces nouvelles formes de mobilités sont-elles des phénomènes conjoncturels ou structurels précurseurs des tendances de l’avenir ? Autant d’interrogations que les communications proposées peuvent investiguer.

Enfin, on ne peut pas mentionner l’ensemble de ces mouvements sans faire ne serait-ce qu’un clin d’œil à la transition migratoire. La recherche est assez édifiée sur la transition de la fécondité et de la mortalité. Mais il importe de développer encore les travaux qui portent sur la transition de la migration. Quel lien peut-on faire entre ces changements actuels relatifs à la mobilité et la transition de la migration ? Aujourd’hui on parle plus de mobilité que de migration. Est-ce un changement de concept, d’appréhension du phénomène ou l’expression d’une nouvelle phase dans la transition migratoire comme cela a été observé pour la fécondité et la mortalité ?

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