Auteur
Modjo Roger Armand
Waka
Directeur(s) de thèse
Blayo, Chantal
Jury(s)
Président(e) : Blayo Chantal
Examinateur(s) : Blayo Chantal, Dittgen Alfred, Jourdain Alain, Conte Bernard
Rapporteur(s) : Dittgen Alfred, Jourdain Alain
Dans les années 1960 il existe en Afrique subsaharienne une hétérogénéité du niveau de fécondité, marquée principalement par des niveaux plus faibles dans les pays d'Afrique centrale, qui s'explique par une moindre fécondité des naissances des premiers rangs. Cette plus faible fécondité des naissances de premiers rangs étant due à des raisons sanitaires qui ont conduit à une plus forte proportion de femmes stériles. La mise en place dès la fin des années 1960, des politiques sanitaires visant à réduire la stérilité et à améliorer la santé maternelle et, le rejet de certains tabous vont conduire à observer jusqu'au milieu des années 1980 une hausse du niveau de fécondité dans ces pays. Ce qui va réduire les écarts de niveau de fécondité qui existaient entre les pays d'Afrique centrale (Cameroun par exemple) et ceux des autres sous régions (Kenya, Mali, Niger et Zimbabwe par exemple). Ces politiques vont profiter essentiellement aux naissances des quatre premiers rangs dont on observe également une hausse au cours de cette même période et principalement au fil des générations. Aujourd'hui la situation n'est pas comparable à celle des années 1960, tous les pays ayant entamé leur transition, la différence de niveaux de fécondité s'explique par des différences dans la période et/ou la vitesse de la transition qui se manifeste par des inégalités concernant l'âge au premier mariage, les niveaux de la mortalité infantile, de pratique contraceptive moderne te de pratique de la polygamie. Ces facteurs à leurs tours conduisent à des différences concernant les naissances de rang supérieur ou égal à quatre.